Vous connaissez probablement le fonctionnement d’une ruche (faute de quoi je ne résiste pas à l’envie de vous diriger vers mon ouvrage intitulé “Et je lécherai le miel sur ta peau”).
Les abeilles ouvrières représentent 90% de la population et ne vivent qu’entre 30 et 45 jours, durant lesquels elles ont plusieurs missions. De 1 à 3 jours de vie, elles nettoient la ruche. Du 3e au 9e jour, elles nourrissent les larves et ferment les cellules contenant des larves. Du 9e au 12e jour, elles réceptionnent le pollen apporté par les butineuses et le dépose dans les alvéoles… Et ainsi de suite jusqu’à la mort.
Il y a la reine bien sûr. Et puis il y a les mâles. Il sont plus volumineux qu’une abeille butineuse et pèsent deux fois plus lourd. Ils ne possèdent aucun dard. Ces mâles circulent librement d’une ruche à l’autre pour garantir le brassage génétique entre les abeilles car leur rôle est uniquement de féconder la reine.
Voyez-vous, moi qui vous écrit cette Lettre de nouvelles dans mon petit bureau sombre, buvant le thé froid dont je suis allé chercher l’eau au puits pour faire infuser, pour la soixante-treizième fois, un sachet que j’ai trouvé dans la rue il y a 2 ans, eh bien je prends en plein visage cette analogie entre la Compagnie du Coin et une ruche.
En effet, pendant que je tiens à bout de bras cette compagnie, d’aucuns sont partis en résidence en Espagne pendant une semaine pour “travailler” dans un endroit paradisiaque avec des gens charmants et extrêmement compétents (Prisca Villa et Lluis Petit de la Compagnie Kamchátka) sur le spectacle 95% MORTEL, le Monde va changer !
Alors oui, c’est l’occasion de réfléchir, tester, écrire, jouer, investir la rue, composer… Mais quand même! Nunc est bibendum! (C’est “Ils ont intérêt de ramener du chorizo” en phénicien)